Poèmes tristes

Blotti comme un oiseau frileux au fond du nid,

Blotti comme un oiseau frileux au fond du nid, Les yeux sur ton profil, je songe à l’ infini… Immobile sur les coussins brodés, j’ évoque L’enchantement ancien, la radieuse époque, Et les rêves au ciel de tes yeux verts…

Lire la suite

Oraison du soir

Je vis assis, tel qu’un ange aux mains d’un barbier, Empoignant une chope à fortes cannelures, L’hypogastre et le col cambrés, une Gambier Aux dents, sous l’air gonflé d’impalpables voilures. Tels que les excréments chauds d’un vieux colombier, Mille Rêves…

Lire la suite

Séparation

Je ne devais pas vous le dire ; Mes pleurs, plus forts que la vertu, Mouillant mon douloureux sourire, Sont allés sur vos mains écrire L’aveu brûlant que j’avais tu. Danser, babiller, rire ensemble, Ces jeux ne nous sont plus…

Lire la suite

Quand votre bien-aimée est morte, …

Quand votre bien-aimée est morte, Les adieux vous sont rendus courts ; Sa paupière est close, on l’emporte, Elle a disparu pour toujours. Mais je la vois, ma bien-aimée, Qui sourit sans m’appartenir, Comme une ombre plus animée, Plus présente…

Lire la suite

Tristesse d’Été

Le soleil, sur le sable, à lutteuse endormie, En l’or de tes cheveux chauffe un bain langoureux Et, consumant l’encens sur ta joue ennemie, Il mêle avec les pleurs un breuvage amoureux.De ce blanc flamboiement l’immuable accalmie T’a fait dire,…

Lire la suite

Tombeau

Le noir roc courroucé que la bise le roule Ne s’arrêtera ni sous de pieuses mains Tâtant sa ressemblance avec les maux humains Comme pour en bénir quelque funeste moule. Ici presque toujours si le ramier roucoule Cet immatériel deuil…

Lire la suite

Angoisse

Angoisse Je ne viens pas ce soir vaincre ton corps, à bête En qui vont les péchés d’un peuple, ni creuser Dans tes cheveux impurs une triste tempête Sous l’incurable ennui que verse mon baiser : Je demande à ton…

Lire la suite

Epiphanie

Elle passe, tranquille, en un rêve divin, Sur le bord du plus frais de tes lacs, ô Norvège ! Le sang rose et subtil qui dore son col fin Est doux comme un rayon de l’aube sur la neige. Au…

Lire la suite

A un poète mort

Toi dont les yeux erraient, altérés de lumière, de la couleur divine au contour immortel et de la chair vivante à la splendeur du ciel, dors en paix dans la nuit qui scelle ta paupière. Voir, entendre, sentir ? Vent,…

Lire la suite

Tristesse

Ramenez-moi, disais-je, au fortuné rivage Où Naples réfléchit dans une mer d’azur Ses palais, ses coteaux, ses astres sans nuage, Où l’oranger fleurit sous un ciel toujours pur. Que tardez-vous ? Partons ! Je veux revoir encore Le Vésuve enflammé…

Lire la suite

Plan du site